Étapes du Chemin Spirituel
(Commentaires sur le Système de Patanjali)
Dans les temps anciens, le rishi indien Patanjali a souligné les principales étapes de la montée spirituelle, à la Conscience Primordiale.
Il a distingué huit étapes principales de cette ascension: yama — niyama — asana — pranayama — pratyhara — dhyana — dharana — samadhi.
Cependant, puisque les deux premières étapes mentionnées ci-dessus sont très semblables et qu’elles sont censées être pratiquées simultanément, il fait sens de les considérer comme une et de regarder ce système comme une "octave" à sept étapes.
Examinons ces étapes.
Yama et Niyama
Ces termes sont traduits comme "effort et relaxation" ou "effort et repos". Cette étape consiste dans la maîtrise des règles morales et psychohygiéniques fondamentales de la vie du chercheur spirituel.
La première règle s'appelle ahimsa — non-violence. Elle signifie essayer de ne pas blesser, autant que possible, aucun être vivant dans nos actions, mots, pensées ou émotions.
Cela inclut également les principes de la nutrition moralement correcte que nous avons discutés ci-dessus et ce qui n’est pas moins important, de se débarrasser des émotions grossières, qui sont le résultat de mauvaises pensées et mènent souvent aux mots grossiers et aux mauvaises actions.
Nous pouvons faire des erreurs morales, y compris des crimes, soit en raison de notre ignorance, de notre manque de compréhension de l'ordre universel et de notre place et rôle en lui, ou en raison de notre indulgence à nous livrer aux émotions malsaines, de condamnation, de jalousie, de ressentiment, d'anxiété, de désespoir, de crainte, etc., qui sont des manifestations de notre individualité inférieure qui se dévoile.
Détruire l'individualité inférieure en la fusionnant dans l'Individualité Suprême Universelle du Créateur est l'une des tâches importantes sur le Chemin spirituel. Ce genre de travail commence par le combat intérieur contre toutes les manifestations vicieuses de l'individualité inférieure — en commençant par celles qui existent dans le champ des réactions émotionnelles.
Le repentir est un outil important dans l'accomplissement de cette tâche — le repentir sincère pour les erreurs morales commises, accompagné par l'analyse mentale de ces situations problématiques afin de trouver le meilleur moyen de les résoudre.
Beaucoup de gens ne saisissent pas l'essence du principe de la non-condamnation. La condamnation est une émotion, une forme de colère. L'identification et la discussion des erreurs des autres, aussi bien que l’analyse intellectuelle de celles-ci ne sont pas du tout de la condamnation. L'analyse est nécessaire puisque c'est ce qui nous aide à ne pas répéter les erreurs des autres. Mais en exécutant ce type d'analyse, on devrait être exempt de tout genre d'émotions de colère.
Les émotions sont des états d'énergie de la conscience. Elles émanent au-delà du corps, créant ainsi un environnement énergétique pour les personnes et autres êtres autour de nous. Les personnes qui vivent dans des états émotifs grossiers produisent un environnement destructif et pathogène pour ceux autour d'eux. Communiquer avec de telles personnes peut causer de graves lésions énergétiques et des maladies, en particulier chez les enfants.
Par contre, les gens qui vivent dans des états subtils d'amour, eux, font en sorte que tout autour de leur corps soit en santé, se spiritualise, et s’élève; ils guérissent par leur seule présence. Et plus fort est leur amour et plus puissante est la conscience — plus grand est l'espace qu'ils spiritualisent — jusqu'à une échelle planétaire.
Un chercheur spirituel peut réaliser un plein contrôle de la sphère émotive seulement en travaillant avec les chakras et autres structures d'énergie et ensuite par la fusion (comme conscience) avec la conscience Divine. Mais lui ou elle devraient commencer à faire des efforts à partir du commencement du Chemin.
La deuxième règle de yama est sathya — vérité, pureté, honnêteté.
Cependant, il y a des cas, où nous ne pouvons pas dire la vérité, parce que cela nuirait à quelqu'un. Dans de tels cas, il vaut mieux éluder la question…
Mais si nous mentons, nous devenons des pécheurs devant Dieu et des captifs de nos mensonges devant les personnes, puisque nous devrons appréhender une révélation et vivre dans l'anxiété, au lieu de l'état de paix pur et immuable.
La troisième règle est asteya — non-convoitise, renonciation du désir de posséder quelque chose qui appartient à quelqu'un d'autre. Nous devons être totalement concentrés sur la connaissance de Dieu! Mourir d'envie pour des objets matériels, particulièrement ceux qui appartiennent à d'autres, est une perversion totale de la vraie orientation de la conscience, qui mène en même temps à nuire à d’autres personnes.
La quatrième règle est aparigraha — limitation des possessions aux choses nécessaires. Les choses inutiles ne font que distraire notre attention de l'essentiel: d'être concentré sur l’atteinte de l'état de Fusion avec le Créateur.
Brahmacharya — la cinquième règle — signifie littéralement "agir dans Brahman (Esprit Saint)". Cela implique le renoncement des désirs matériels (excepté ceux, afin de subvenir aux besoins élémentaires du corps) et de rediriger notre attention vers Dieu, le recherchant d'abord avec l'esprit et ensuite — avec la conscience développée.
Cette règle implique la renonciation sincère à chercher la renommée et les honneurs de ce monde, d’accumuler des choses qui sont inutiles dans le monde de Brahman, et l'embellissement du corps.
Certains interprètent la règle de Brahmacharya seulement comme le célibat (abstinence sexuelle). Mais c'est une interprétation trop limitée. Sans compter que l’abstinence sexuelle n’est pas nécessaire à condition que l’on considère le sexe comme un acte spirituel. Au contraire, le célibat peut mener à la prostatite chez les hommes et à "l'effacement" énergétique chez les femmes et résulte dans la croissance de durcissement de la conscience — dans les deux. Cela ne contribue vraiment pas aux progrès sur le Chemin spirituel. Ce qui est important n’est pas l’abstention de sexe, mais plutôt de se défaire de l’obsession de celui-ci et des contacts sexuels avec des partenaires inadéquats.
La sixième règle est saucha — maintien de la pureté du corps. La chose principale ici est de laver le corps entier avec de l'eau chaude et avec du savon — quotidiennement, si possible. Cela nettoie la peau des dépôts de sels de transpiration, qui dérangent le fonctionnement normal de tout l'organisme. Rappelons-nous ce que nous sentons après la prise d'un bon bain, particulièrement si nous ne l'avons pas pris depuis longtemps! C'est l'état de confort que nous devrions créer pour nous-mêmes chaque jour en lavant le corps le matin.
Saucha implique également de se brosser les dents et ainsi de suite.
Il y a également des techniques de saucha thérapeutiques spéciaux, tels que le lavement du nez et du pharynx supérieur par l’insertion d’eau salée. Il n'y a aucune raison de les utiliser régulièrement, mais ils peuvent être efficaces pour le traitement de rhinites chroniques.
La septième règle est mitahara — nutrition pure. Cela a déjà été discuté en détail ci-dessus. Ici, laissez-moi mentionner seulement qu'il est préférable de manger dans un environnement émotivement favorable. En aucune circonstance devrait-on manger sur un fond de conversations conflictuelles ou d’arguments amers, aussi bien qu’en présence de personnes malveillantes ou irritées.
On peut exécuter une méditation avant de prendre un repas afin d'harmoniser l'état intérieur.
Par exemple, la prière-méditation du Notre Père orthodoxe convient parfaitement.
La huitième règle — santosha — consiste à maintenir constamment une attitude émotionelle positive. Si nous sentons la présence du Seigneur et consacrons notre vie à Lui totalement, si nous n'agissons pas par intérêt personnel, si nous savons qu'Il nous observe constamment, nous guidant, nous enseignant, qu'Il crée des difficultés pour nous de sorte que nous apprenions et ensuite qu’Il nous aide à trouver des solutions aux problèmes — pourquoi ne vivrions-nous pas dans une joie permanente?
"Vous effectuez votre travail; Je contrôle les événements," — c’est ce qu'Il a enseigné à l'auteur de ce livre par le passé [Paroles
Divines (Manuel de Religion)].
La neuvième règle est svadhyana — discussions philosophiques, conversations, et lectures qui conduisent à une compréhension complète de la signification de la vie et du Chemin menant à la Perfection.
"Fixez votre esprit sur Moi…" — c'est la façon dont Krishna a
défini les premiers pas que l'homme doit faire sur le Chemin menant à Dieu.
La dixième règle — tapas — implique n'importe quels genres d’autolimitation et de disciple afin de se débarrasser de nos vices. Entre autres, les tapas nous enseignent la discipline spirituelle comme pour suivre le principe "cela doit être fait!" par opposition à "je fais seulement ce qui me plait!"
La onzième règle est Ishvarapranidhana. Cela implique d’avoir le sentiment qu’à l'intérieur de tout ce qui existe, il y a la Conscience du Créateur (Ishvara), sentir Sa présence constante à l’intérieur et à l’extérieur de notre corps, du corps des autres et des objets matériels, Le voyant en tant qu'Enseignant et Témoin de tout ce que l’on fait et de ce qui nous arrive.
Il y a également quatre règles très importantes:
— kshama — tolérance envers ceux qui pensent différemment;
— daya — compassion, bonté;
— arjava — simplicité, ne pas avoir d'arrogance;
— hri — humilité d'esprit, aussi ne pas avoir: l’admiration de soi, de la fierté en raison de ses accomplissements, de la vanité — d’éloges sur soi à cause de ses vertus imaginaires.
Asana
Dans ce contexte, le mot asana signifie une posture, une position ferme du corps. Il y a des méthodes spéciales afin de travailler avec le corps et le préparer à d'autres étapes de travail spirituel. Les systèmes d’asanas et autres exercices de cette étape de travail s'appellent collectivement hatha yoga. Ils aident également à acquérir les qualités initiales de concentration et fournissent le développement élémentaire des structures d'énergie de l'organisme.
On devrait commencer à faire des asanas seulement après l’étude et avoir accepté les principes de l'étape précédente. La pratique de l’hatha yoga sans d’abord adopter une alimentation sans-tuer mène à la dégradation de l’énergie et à l'accumulation de puissance brute, et cela nous amène en conséquence à nous éloigner du vrai Chemin.
Le meilleur moment pour faire des asanas est tôt le matin — approximativement 4-5 heures du matin.
Chaque session doit être suivie de shavasana — une relaxation profonde du corps et de l’esprit tandis que l’on se trouve sur le dos pendant environ 20 minutes. Si on ne fait pas cela, des désordres de santé peuvent se produire, comme la détérioration de la vue, développer de l'anxiété, de l’insomnie, etc.
Des tentatives à faire quoi que ce soit avec la kundalinî comme faisant partie de la formation du hatha yoga est strictement interdit: cela peut mener à des désordres graves de santé — physique et mental. Travailler avec la kundalinî est une tâche de l'étape du buddhi yoga. L’élévation de la kundalinî est permise seulement après que tous les chakras et méridiens principaux soient nettoyés et développés complètement.
On doit également comprendre que le hatha yoga n’est qu’une étape préparatoire du vrai chemin du yoga. C'est pourquoi le fait de consacrer sa vie à cela et compter sur un succès spirituel substantiel — n'est pas sérieux. Seulement avec le travail sur le cœur spirituel dans le raja yoga et ensuite dans les programmes de buddhi yoga peut-on s’assurer d’un avancement sérieux.
Pranayama
Travailler avec les énergies à l’intérieur du corps et dans le cocon qui l'entoure est la tâche du raja yoga. Une des méthodes ici est le pranayama, qui est traduit comme "travailler avec l'énergie".
Parfois ce terme est inexactement interprété en tant "qu’exercices de respiration". C'est une erreur d’athée. En réalité, c'est l'énergie de la conscience qui devient mobile pendant les pranayamas, mais on peut faire cela — pour la commodité — en gardant le temps avec le souffle.
La partie de la conscience qui fonctionne pendant les pranayamas doit se transformer en lumière blanche débordante. Avec cette lumière, nous enlevons tous les endroits de contamination bioénergétique situés dans notre corps. Il en résulte une amélioration générale de la santé et l’élimination de diverses maladies. En plus, la conscience elle-même se transforme en puissance mobile et active.
Pratyahara
Le mot pratyahara veut dire "enlever les indriyas des objets matériels". Pratyahara est l'étape à laquelle les aspirants apprennent à contrôler les "tentacules" de la conscience qui s'appellent indriyas en Sanskrit. Cela permet de développer la capacité de voir dans les couches les plus subtiles de l'espace multidimensionnel, aussi bien que de sortir du corps matériel afin d’aller en elles et de s’y établir, s'accoutumant à leurs subtilités, finesses, et puretés.
Le concept des indriyas existe seulement dans la culture spirituelle indienne. Les Européens avec leurs idées religieuses simplifiées, compliquées, et dégradées ne sont pas habituellement capables de saisir ce genre de connaissance. Même dans les traductions des langues indiennes ils substituent indriyas avec le mot sens ce qui enlève sa signification originale; en faisant cela, ils rejettent complètement l'immense signification méthodologique du concept du pratyahara et des principes de travail à ce stade.
Les Européens traduisent pratyahara en tant que "contrôle sur les sens". Mais les sens ne sont pas la seule chose qui est signifiée par le terme indriyas, puisque les indriyas incluent aussi l'esprit. Il est également essentiel que l'image des "tentacules" évoqués par le mot indriyas donne une profonde compréhension des principes du fonctionnement de l'esprit et de la conscience, aussi bien que des méthodes afin de les contrôler.
Krishna a présenté une connaissance fondamentale au sujet du travail avec les indriyas dans la Bhagavad-Gîtâ. Il parlait des indriyas de la vision, de l’audition, de l’odorat, du touché, du goût, et au sujet de ceux de l'esprit. Et en effet: la concentration sur un objet par n'importe quel organe des sens ou avec l'esprit est très semblable à prolonger un tentacule vers cet objet à partir du corps. Quand nous changeons notre attention à un autre objet, nous détachons et déplaçons nos indriyas vers lui.
De la même manière l'esprit crée ses propres indriyas, quand nous pensons à quelque chose ou à quelqu’un.
Les gens avec une sensibilité développée peuvent percevoir les indriyas des autres venir les toucher. Dans certains cas, ils peuvent même voir ces indriyas et donc ils peuvent les influencer.
Krishna a indiqué qu’une des choses que l'homme doit apprendre est la capacité de diriger tous les indriyas du monde matériel vers l'intérieur, comme une tortue rétracte ses pattes et sa tête dans sa coquille. Ensuite on doit étendre les indriyas dans les plans Divins afin d'embrasser Dieu avec ceux-ci, se diriger vers Lui, et fusionner avec Lui.
Maintenant Sathya Sai Baba — notre Messie contemporain — enseigne également au sujet du contrôle des indriyas. Plusieurs de Ses livres ont été traduits en russe, mais dans tous ceux-là les informations au sujet du travail avec les indriyas étaient perdues due aux traductions inadéquates.
On ne peut pas atteindre le contrôle des indriyas sans maîtriser la capacité de déplacer la concentration de la conscience entre les chakras et les méridiens principaux, c.-à-d. les méridiens qui composent l'orbite microcosmique en plus du méridien central. Nous allons approfondir ce sujet séparément dans un des chapitres suivants.
Dharana
Dharana signifie "maintenir une concentration appropriée". Une concentration appropriée signifie garder les indriyas orientés vers Dieu. En d'autres termes, c'est une vraie manifestation de notre aspiration vers Dieu, vers la Fusion avec Lui.
Mais Dieu dans l'aspect du Créateur ou de l’Esprit Saint est inaccessible pour une perception directe à cette étape d'apprentissage.
Notre soif affectueuse pour Dieu peut être partiellement étanchée en travaillant avec une image d’un Enseignant Divin, par exemple, Jésus-Christ, Babaji, ou Sathya Sai Baba — Celui, dont La forme dans Son Incarnation passée nous est familière.
Si nous tenons le visage d'un Enseignant Divin dans l’anahata sur un fond d'émotion d'amour le plus intense que nous sommes capables d’avoir, nous entrons graduellement dans un état ou ce n'est plus nous qui regarde le monde de l'anahata, mais Lui. Cela dénote le Yidam (c’est la manière que l’on appelle cette Image) devenant vivant; nous sommes partiellement fusionnés avec Lui. Ensuite, nous pouvons vivre en Union avec Lui dans l'anahata, ou bien ayant déplacé la concentration de la conscience aux chakras localisés dans la tête; nous pouvons nous adresser à Lui dans l'anahata en tant que Conseillé et Enseignant.
Ce n'est pas une illusion, mais le vrai Enseignant Divin entrant dans Son Image créée par nous. Il peut également devenir un instructeur dans nos entraînements méditatifs. Il guidera Ses disciples dévoués et affectueux par sa Conscience — dans la Demeure de la Conscience Universelle du Créateur.
"Si vous pouvez visualiser l'Image de l'Enseignant dans votre conscience avec la clarté la plus complète, vous pouvez transférer votre conscience dans la Sienne, et agir ainsi par Sa Puissance, comme elle était. Mais pour cela, vous devez visualiser l'Image de l’Enseignant avec la plus grande précision, aux détails les plus fins, de sorte que l'Image ne clignote pas, ne souffre pas de déformation ou ne change pas ses contours, comme cela se produit fréquemment. Mais si en suivant cet exercice de concentration on réussit à invoquer l'Image régulière de l’Enseignant, par cela on peut gagner le plus grand avantage pour soi, pour ceux autour de nous et pour le travail." [Agni
Yoga. La Hierarchie: 90].
"Vous vous demandez peut-être comment l'entrée sur le chemin du Service est définie. Certainement, le premier signe sera la renonciation du passé et une totale aspiration vers le futur. Le deuxième signe sera la réalisation de l’Enseignant dans le cœur non parce que c'est son "devoir", mais parce qu'il en est impossible autrement. Le troisième signe sera le rejet de la crainte, car celui qui est armé par le Seigneur est invulnérable. Le quatrième sera la non-condamnation, parce que celui qui va vers le futur n'a aucun moment à perdre avec les futilités d'hier. Le cinquième sera le remplissage entier du temps avec le travail pour l'avenir. Le sixième sera la joie de Servir ainsi que de s’offrir complètement pour le bien de l’humanité. Le septième sera l’aspiration spirituelle vers les mondes éloignés comme étant un chemin prédestiné. Selon ces signes vous discernerez un esprit qui est prêt et manifesté pour le service. Il comprendra où soulever l'épée pour le Seigneur, et sa parole viendra de son cœur." [Agni
Yoga. La Hierarchie: 196].
Si le travail avec le Yidam n'apporte pas des résultats immédiats, on peut bénéficier de la pratique de la visualisation. On peut pratiquer la création d’images qui aident à développer les chakras ou bien visualiser des images plaisantes de communion avec la nature, etc. Mais seules les images qui sont remplies d'exultation, de gaieté, d’harmonie, de joie, de subtilité et de bonheur conduiront au développement spirituel correct. Des peintures, compositions musicales et photographies artistiques, etc. dégageant des émotions semblables peuvent également servir d'aide.
Dhyana
Dhyana est l'étape de formations méditatives qui mènent au Samadhi.
La méditation est le travail de la conscience visant le développement de la conscience le long du chemin menant à la Perfection et à la Fusion avec le Créateur. La méditation est pratiquée dans trois étapes du système de Patanjali.
À l'étape du dharana, les étudiants, entre autres, apprennent comment étendre la conscience dans le plus beau et le plus subtil en ce qui existe en ce monde matériel. Au moyen d'une telle harmonisation, ils s'établissent dans le guna sattva.
Et en travaillant avec le Yidam ils peuvent immédiatement contacter l’ardente manifestation de la Conscience Divine et faire l’expérience de l’état de Samadhi.
À l'étape dhyana, les étudiants travaillent à augmenter la "masse" de la conscience et obtenir la puissance dans la subtilité.
À l’étape suivante, leurs efforts sont focalisés sur l’interaction de la conscience individuelle avec la Conscience Universelle de Dieu et sur la fusion avec Lui dans Son Infinité.
À l'étape dhyana, le travail méditatif est particulièrement efficace s'il est exécuté sur des lieux de puissance spéciaux — endroits sur la surface de la Terre qui ont un impact énergétique spécial sur les êtres humains. Parmi la variété d’entre eux seulement ceux qui conduisent à l'expansion de la conscience dans les plans les plus subtils devraient être choisis. La résultante d’un tel endroit correctement choisi assure que les tâches les plus complexes de cristallisation correcte (c.-à-d. croissance quantitative) de la conscience seront résolues facilement et avec peu d’effort.
Pour le même but, on peut méditer pendant des exercices sportifs, aussi bien que pratiquer la natation hivernale et la course méditative.
La structure de l'organisme humain responsable de la méditation est la bulle inférieure de perception (ce terme a été présenté par Juan Matus; voir pour plus de détails) dont la partie principale est le chakra anahata, nourri avec l'énergie du dantyan inférieur (composé des trois chakras inférieurs).
Dès le début de la formation méditative jusqu'à la victoire absolue de la Fusion avec la Conscience Primordiale, on doit toujours se rappeler que le mérite principal de l'homme est mesuré par le niveau du développement du cœur spirituel. C'est ce avec quoi l’homme peut fusionner avec Dieu au commencement. C'est pourquoi c'est le cœur spirituel que l'homme devrait développer et maintenir pur de toutes les manières possibles. Tout ce qui a été dit ci-dessus nous permet de prendre cela, non pas comme une manière de parler ou une métaphore, mais comme une instruction et une connaissance pratique.
Les marches de l'escalier de la montée spirituelle que nous discutons maintenant sont faites pour nous enseigner la façon de positionner la conscience, en premier, dans l'anahata purifié, pour assurer ensuite la croissance de l'anahata dans le corps et puis au-delà de lui — dans le cocon, puis dans la Terre et au-delà de la planète dans les plans les plus élevés.
De cette façon, nous pouvons nous accroître en tant qu’Amour. Dieu est Amour; c'est pourquoi on peut fusionner avec Lui seulement après être devenu un Grand Amour, une Grande Âme se composant d’Amour (Mahatma)!
Et il n'y a aucune autre manière de développer la Divinité, autre que les étapes fondamentales que nous décrivons ici.
Samadhi
Cette étape inclut une gamme d’accomplissements spirituels des plus élevés — du premier Samadhi — jusqu'à la Fusion avec la Conscience Primordiale.
La conscience du chercheur spirituel préparé par les étapes précédentes devient capable d’être en contact avec la Conscience de Dieu dans les plans les plus élevés. Ces premiers contacts donnent un vif sentiment de bonheur extatique, ce que le terme Samadhi signifie.
Contrairement à l’état de Samadhi, le Nirvana est un état de fusionnement stable avec la Conscience de Dieu dans laquelle le sentiment de "je" localisé disparaît. Le terme Nirvana signifie "combustion complète", c.-à-d. la perte de l'individualité par la Fusion avec Dieu dans l’aspect de l'Esprit Saint ou du Créateur. Et c'est ce qui se produit en réalité.
Dans la Bhagavad-Gîtâ, Krishna parle au sujet de Samadhi et de deux principales étapes de Nirvana: Nirvana dans Brahman (l'Esprit Saint) et Nirvana dans Ishvara (le Créateur).
Mais en Inde, le terme Nirvana est devenu très utilisé par les bouddhistes à un certain moment, et plus tard, ce terme avec le bouddhisme a été "sorti hors" de l'Inde par les hindous. Au lieu d'employer le terme Nirvana, les écoles hindoues ont commencé à étendre la signification du terme Samadhi en y ajoutant une variété de préfixes. Diverses écoles ont employé ces mots composés et pour cette raison le terme Samadhi est devenu "diffus" et perdit de sa clarté. C'est pourquoi il fait sens, de retourner de nouveau à la terminologie précise que Dieu a présentée dans la culture spirituelle par l’intermédiaire de Krishna.
Ainsi, afin d'arriver de l’état de Samadhi (bonheur extatique de contact) au Nirvana (Fusion) on doit avoir une grande et forte conscience, développée par des formations précédentes. En plus de cela, elle doit être fermement établie dans la subtilité Divine.
Si ces conditions sont remplies, alors tout ce qu’il nous restera à faire est de trouver une entrée dans le plan requis, y entrer, et se dissoudre dans Sa Conscience en utilisant la méthode de réciprocité totale, que l'on doit maîtriser à l'avance.
Cette tâche exige non seulement des qualifications méditatives, mais également une préparation éthique: détruisant le moi inférieur de toutes les manières possibles en premier en le remplaçant par le soi collectif et ensuite avec le Soi universel, c.-à-d. le Paramatman.
C'est la seule manière dont l'homme peut se relier à la Puissance illimitée de Dieu.
"… Nous avons un réservoir inépuisable d'énergie psychique!" [Agni Yoga. La Hierarchie: 394], dit Dieu.
Mais "si l’on devait exposer les conditions et les objectifs du Yoga, le nombre d'adhérents ne serait pas grand. Terrifiant pour eux serait le renoncement de soi que cela exige…" [Agni
Yoga. La Hierarchie: 451].
En rapport avec ce qui a été dit ci-dessus, j’aimerais citer le livre de Carlos Castaneda La Puissance du Silence:
"… La guerre, pour le guerrier (spirituel), est une lutte totale contre cette
individualité personnelle qui prive l'homme de sa puissance."
… On explore les plans les plus élevés de l’absolue les uns après les autres. Avant de commencer à explorer le prochain plan, on doit accumuler la puissance de la conscience pendant longtemps, parfois pendant des années, afin de pouvoir y entrer et y rester. La seule exception est les gens qui ont approché ces étapes dans leurs incarnations précédentes et ont maintenu la quantité nécessaire de puissance personnelle et le niveau de subtilité de la conscience.
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